par KIRTAN BHANA, directeur de l’Association diplomatique d’Afrique du Sud
Cérémonie d’ouverture de la COP27 à Charm el-Cheikh, en égypte,le 6 novembre 2022.(XINHUA)
Les pays développés et en développement devraient assumer leurs responsabilités dans la lutte contre les changements climatiques
La conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement,plus connue sous le nom de sommet de la Terre de Rio de Janeiro, s’est tenue au Brésil en 1992. Elle répondait à l’euphorie qui marquait la fin de la guerre froide et le début de la coopération mondiale et des relations internationales.Trente ans plus tard, la réalité climatique a été dévoilée lors de la 27e Conférence des parties(COP27) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui a eu lieu à Charm el-Cheikh, en égypte, en novembre 2022.
Il semble que les innombrables heures d’échanges au cours des 27 dernières années de COP n’ont pas donné grand-chose en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Alors que quelques nations dites développées agissent subrepticement avec ruse et impunité, le reste du monde doit supporter le poids de leurs politiques destructrices et irréfléchies.
La voix des pays en développement devrait être entendue. Au cours de la COP27, les ministres des pays BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) se sont réunis et ont publié le 15 novembre une déclaration sur les responsabilités des pays du monde dans la lutte contre les changements climatiques.? Les pays BASIC sont gravement préoccupés par le fait que les pays développés ne font toujours pas preuve de leadership ou ne répondent pas par une progression des efforts correspondante. Les pays développés ont fait marche arrière en ce qui concerne les engagements financiers. La consommation et la production de combustibles fossiles ont également augmenté de fa?on significative au cours de l’année écoulée, même si les pays développés continuent d’exercer des pressions sur les pays en développement pour qu’ils s’éloignent des mêmes ressources.Ce double standard est incompatible avec l’équité climatique ?, ont-ils fait valoir.
Il a été conclu lors de l’événement un accord sur un nouveau fonds ? pertes et dommages ? pour les pays vulnérables. Cela a été per?u comme une percée pour les délégués de la COP27. ? Cela nous permet d’aller de l’avant ?, a déclaré le secrétaire exécutif des Nations unies pour les changements climatiques, Simon Stiell. ? Nous avons déterminé une voie à suivre dans le cadre d’une conversation de plusieurs décennies sur le financement des pertes et des dommages, en délibérant sur la fa?on dont nous nous attaquons aux répercussions sur les collectivités dont la vie et les moyens de subsistance ont été ruinés par les pires effets des changements climatiques. ?
Les défis actuels dans les affaires mondiales reflètent un passé bipolaire et divisé,et créent la perception que la solidarité et la bonne volonté atteintes en 1992 à Rio de Janeiro n’existent plus. Les bailleurs de fonds, les financiers et les banquiers vous feront croire qu’ils peuvent évoquer assez de capital pour financer l’acquisition d’une nouvelle planète et son développement écologique.
Les changements climatiques sont une menace commune pour tous les êtres humains et la communauté mondiale devrait traiter le problème de manière concertée. Les pays développés et les pays en développement devraient assumer leurs ? responsabilités communes mais différenciées ?.
Les nations du Sud trouvent leur voix et embrassent leur propre potentiel alors qu’elles se rendent compte de l’absurdité de la situation. Elles sont responsables et conscientes des richesses abondantes du ciel, de la terre et des mers. Elles ont été ouvertes et humbles à partager cette générosité pendant de nombreux millénaires dans l’espoir qu’elle sera réciproque. La sagesse universelle souligne clairement que ceux qui ont renié la responsabilité qui leur a été confiée devraient reconna?tre que s’accrocher à des politiques égo?stes qui sont un obstacle à leur propre progrès et développement est une voie sans issue.
Le développement remarquable de la Chine n’est pas une co?ncidence. Il est le résultat d’un plan bien pensé mis en ?uvre sur des décennies. Le pays a consciemment tenu compte des effets du développement sur l’environnement et a guidé ses progrès en conséquence. La discipline dont la nation et ses dirigeants ont fait preuve est exemplaire et témoigne d’une profonde compréhension de l’humanité et de son lien avec la nature. L’Afrique elle-même trace une nouvelle voie loin de son histoire déformée et alambiquée, redécouvrant la valeur de ses systèmes de connaissances indigènes qui résonnent avec l’environnement et trouvent l’équilibre dans l’ordre naturel du monde. CA
Les changements climatiques sont une menace commune pour tous les êtres humains et la communauté mondiale devrait traiter le problème de manière concertée. Les pays développés et les pays en développement devraient assumer leurs? responsabilités communes mais différenciées ?.