La Chine ouvre systématiquement son marché au monde des affaires internationales, et les Africains sont nombreux à vouloir en profiter. L'année dernière, la première Exposition internationale des importations de Chine (CIIE) s'est tenue à Shanghai, un événement de premier plan qui a offert une foule d'opportunités au marché mondial et qui s'est avéré un franc succès. Pour aider les entreprises africaines en particulier, le gouvernement chinois a même mis à leur disposition une salle pour promouvoir les produits du continent.
Poursuivant sur cette lancée, la Chine a accueilli en juin de cette année la première Exposition économique et commerciale sino-africaine (EECSA). Avec cette exposition qui ne vise que les pays africains, la Chine offre à ces derniers des occasions tangibles de présenter leurs produits sur le marché chinois, plus accueillant que jamais. à preuve, des accords d'une valeur de 20,8 milliards de dollars ont été signés lors de l'EECSA.
Mais il n'y a pas que les grandes expositions commerciales qui offrent des opportunités aux Africains en Chine. Le récent concours pour les start-ups africaines de Kente & Silk, qui s'est tenu à Beijing, a vu des centaines d'aspirants entrepreneurs africains présenter leurs idées et projets, dont plusieurs pourraient avoir un impact positif sur le développement de la Chine et de l'Afrique. Ces jeunes sont une ressource vitale pour soutenir l'expansion du monde des affaires africain en Chine à l'avenir.
L'Afrique ne néglige pas non plus son propre développement commercial. Lors du 12eSommet extraordinaire des chefs d'état et de gouvernement de l'Union africaine (UA), qui s'est tenu en juillet à Niamey, au Niger, la phase opérationnelle de l'Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) a obtenu le soutien de 54 membres de l'UA. C'est une bonne nouvelle pour le développement du continent, car la ZLEC deviendra l'une des plus grandes zones de libre-échange depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce, compte tenu de la population actuelle du continent qui s'élève à 1,2 milliard d'habitants et devrait atteindre 2,5 milliards en 2050. Il ne fait aucun doute que les possibilités de développement durable inhérentes à la ZLEC constituent une grande partie des ambitions de l'Agenda 2063 de l'UA.
Mais les choses ne sont pas encore tout à fait faciles pour les entrepreneurs africains qui cherchent à faire des affaires en Chine. Des défis existent et les entreprises désireuses d'entrer dans le plus grand marché de consommation du monde doivent hausser leur niveau et concevoir des stratégies spécifiques et adaptées aux conditions en Chine. Il n'y a pas de formule magique ; il faut faire preuve de diligence raisonnable lors de l'analyse du marché, l'établissement de relations, la gestion des processus et le suivi systématique de ces processus.
La création par la Chine d'opportunités d'affaires pour les Africains est une indication claire que ce pays favorise et encourage le libreéchange et la mondialisation. Cette tendance apporte également la preuve que la Chine s'attaque au déséquilibre commercial en ouvrant son lucratif marché, une étape importante qui va au-delà des investissements et des infrastructures sur le continent.